Du cerveau à la pensée

Du cerveau à la pensée

1. Jeudi 05 novembre 2015

Voir le cerveau penser
conférence filmée de Denis Le Bihan, Membre de l’Institut, directeur de NeuroSpin

2. Mardi 17 novembre 2015

La révolution des neurosciences : l’exploration de la matière pensante
par Eric Lowen, philosophe, directeur de l’Université populaire de philosophie de Toulouse

3. Jeudi 21 Janvier 2016

Plasticité cérébrale et pratiques artistiques
par Christian Xerri, directeur de recherche au CNRS

4. Jeudi 4 février 2016

La mémoire chez l’homme : à la recherche du souvenir
par Emmanuel Barbeau, directeur de recherche au CNRS

Le concept de mémoire apparaît très tôt dans l’histoire de l’humanité. Il est d’abord présent dans différentes mythologies puis est analysé et pensé de multiples façons par les philosophes. Le développement des neurosciences à partir de la fin du XIXème siècle permet une approche expérimentale de la mémoire et révèle qu’il n’existe pas une, mais différentes mémoires, qui présentent une certaine indépendance les unes des autres. Cinq grands systèmes mnésiques ont été identifiés, certains conscients, d’autres non, mais un seul permet le stockage et le rappel des souvenirs. L’étude de ce système révèle une grande surprise puisqu’en croyant étudier le passé, certains neuroscientifiques considèrent maintenant étudier… l’avenir, et peut-être ce qui fait l’une des plus grande spécificités de l’homme.

5. Jeudi 25 février 2016

Être intelligent ?
par Antoine Abou, sociologue

Unique ou multiple ? Plus d’un siècle après sa naissance, le débat autour de la définition et de la mesure de l’intelligence n’est toujours pas clos.

Les définitions de l’intelligence sont multiples. « Il est courant chez les pessimistes de dire qu’il y a autant de définitions de l’intelligence qu’il y a de spécialistes, les optimistes pensant, eux, qu’il y a seulement autant de définitions que de théories », résume le psychologue Roger Lécuyer.
« Dire de quelqu’un qu’il est intelligent, c’est porter un jugement de valeur », affirme le psychologue Paul Guillaume (1878-1962). La conception, et donc la définition, de l’intelligence est donc un enjeu important : d’abord parce que plus que tout autre concept du psychologue, celui d’intelligence est « ancré dans la cité ». Ensuite, parce que dans le passé, certains innéistes, comme Francis Galton et Arthur Jensen, se sont saisis de cette définition pour justifier les inégalités sociales ou raciales.

6. Mardi 29 mars 2016

Les animaux sont-ils plus « sensés » que nous ?
par Marie-Claude Bomsel, vétérinaire, professeur au Muséum d’histoire naturelle

Lors du tsunami de la fin 2004, nous avons tous été frappés par le fait que les bêtes dites  » sauvages  » avaient pressenti l’événement et s’étaient enfuies aussitôt. Les animaux posséderaient-ils un sixième sens ? Marie-Claude Bomsel parlerait plutôt de sixième, septième, huitième sens et au-delà, tant leurs prouesses sont stupéfiantes. Mais attention, ces bêtes n’ont pas de  pouvoirs magiques. La conférencière développera l’importance des ressources sensorielles que développent les animaux pour adapter leurs comportements à leur environnement.

7. Jeudi 28 avril 2016

Cerveau et genre : Le cerveau a-t-il un sexe ?
par Catherine Vidal, docteur es sciences, directrice de recherche à l’Institut Pasteur

Avec l’avancée des connaissances en neurosciences, on serait tenté de croire que les idées reçues sur les différences biologiques entre les hommes et femmes ont été balayées. Or médias et magazines continuent de nous abreuver de vieux clichés qui prétendent que les femmes sont « naturellement » bavardes et incapables de lire une carte routière, alors que les hommes seraient nés bons en maths et compétitifs. Ces discours laissent croire que nos aptitudes et nos personnalités sont câblées dans des structures mentales immuables. 
Or les progrès des recherches montrent le contraire : le cerveau, grâce à ses formidables propriétés de « plasticité », fabrique sans cesse des nouveaux circuits de neurones en fonction de l’apprentissage et de l’expérience vécue. Garçons et filles, éduqués différemment, peuvent montrer des divergences de fonctionnement cérébral, mais cela ne signifie pas que ces différences sont présentes dans le cerveau depuis la naissance, ni qu’elles y resteront !